C’est la 3ème tentative de newsletter dans ma vie, je crois bien que c’est la bonne, cette fois-ci.
Cette photo a été prise il y a 5 minutes, juste à côté de mon bureau.
Mais qu'est-ce-que c'est que ce tableau ?
Storytime.
Retour en arrière, le 23 juin dernier, je me lève tôt, genre 05h30, assez inhabituel.
Une espèce de boule au ventre.
Je me sentais coincé dans mon rôle de solopreneur et aussi dans ma vie personnelle.
Ça faisait plusieurs mois (depuis une séparation de 14 ans de relation où quelque chose s'était désaxé dans ma vie).
Mais je n'arrivais pas à agir.
Ce n'était pas le moment.
Le 29 juin à 05h30, je me suis dit, c'est le moment.
Je dois me ré-axer.
J'ai ouvert Google Maps, j'ai vu les villes sur la côte la plus proche (Normandie, Nord, etc.) et j'ai choisi une ville que je ne connaissais pas.
Dieppe.
Je me suis dit que j'en apprendrai davantage sur une nouvelle ville.
J'ai toujours en moi cette insatiable curiosité.
Bref, il est 06h18, je prends la voiture (je me sens coupable puisque je suis seul dans un SUV).
Le trajet dure 2 heures.
Pas mal de temps sans musique, beaucoup de réflexion personnelle.
Pourquoi m'en aller ? Pourquoi avoir besoin de bouger ce matin ?
Vais-je réussir à me redéfinir ?
Et là, je découvre la chanson "Pas à ma place" de Lujipéka.
Ça tombe à pic.
J'arrive.
Paysage de folie
Je déambule et je vois un hôtel avec une vue mer.
Je demande s’il reste une chambre avec vue.
C’est la dernière.
Chanceux.
Je demande si je peux prendre le petit-déj dès ce matin.
C'est OK. Re-chanceux
Je me pose.
J'écris.
Je lis.
Je réfléchis.
Je me sais chanceux de pouvoir faire ça.
Partir du jour au lendemain, prendre du recul.
Je sais aussi que j'ai créé cette chance.
Depuis plusieurs années, je travaille à cette indépendance.
Je faisais ça en fin d'année civile pour préparer mes objectifs et voir ce que j'avais appris de l'année précédente.
J'avais commencé quand j'étais déjà salarié.
Je prenais ½ journée.
Là, je me rends compte que j'en ai besoin régulièrement pour me définir dans ma globalité.
Trêve de digression.
Je pars à la plage, prendre un peu de vitamine D.
Je vais goûter une gaufre au cidre et caramel beurre salé (folie!)
Des gosses de 15 ans jouent au foot.
Je joue un peu, galère dans le sable.
Mais toujours cool.
Je retourne vers la plage de galets.
Ça défonce le dos.
Mais, je me dis qu’avec le temps, ça va, ça masse.
Je crois que j’ai grandi.
Quand j’étais petit, c’était no way !
Maintenant, je préfère les galets car le sable en fout partout…
Qu’est-ce qui m’arrive ?
Je continue de flâner, dans mes pensées.
Je rentre, je prends une douche, je continue d’écrire.
Je regarde au loin.
Le soir, je vais manger un repas seul.
Je vais dans un resto vers le port.
Dieppe, ville sympa.
Ce repas solo, je le vois aussi comme une étape pour être apaisé avec soi-même.
Et c'était étrangement bien !
Ce n'était pas la première fois, et je me dis que j'aime toujours autant la solitude.
J’aime la compagnie des autres.
Mais j’aime ces moments rien qu’à moi.
Je me dis que je m’étais trop oublié ces dernières années.
Je retourne à la plage avant de rentrer dormir.
Le lendemain matin.
Fulgurances.
Tout ce que j'avais noté depuis plusieurs mois et la veille.
S'aligne pour sortir quelque chose.
Une espère de cohérence.
J'ai utilisé la carte Disney que j'avais vu dans un workshop avec Alexandre Dana il y a plusieurs années.
Je n'avais jamais eu l'occasion de réellement le mettre en pratique.
J'ai donc écrit ma stratégie personnelle sur une nappe de cette chambre d'hôtel à Dieppe.
Il y a un coeur et 4 piliers.
Le coeur est “Ressentir le bonheur et contribuer au monde”
Et les 4 piliers
1. Me faire kiffer
2. Élever mes filles
3. Aider les autres
4. Faire de l'argent
Chacun de ces piliers a des ramifications que je développe petit à petit.
On les voit en détail ci-dessous.
1. Me faire kiffer
📚 Lire : continuer sur ma lancée de 30+ bouquins chaque année (je sais déjà que j’en aurai lu un peu moins cette année)
✍️ Écrire : ici ou sur mon site, ou Insta, peu importe en fait.
🧳 Voyager - Mexique, NYC, Londres ces derniers 12 mois. Plusieurs en moto ou vélo aussi.
🚲 Faire du vélo - exemple avec 1500km cette dernière année.
👨🏫 Transmettre - exemple avec mon engagement auprès de Label Ecole, de l’incubateur HEC
2. Élever mes filles
👨👧👧 Être présent : j'essaie d'écouter, de poser des limites, de les aider à devenir libres, autonomes et conscientes, en ressentant le bonheur sur le chemin. Je veux être pleinement présent la semaine où je les ai, pas de garderie, faire des activités, développer leurs curiosités, qu’elles apprennent à s’ennuyer, à rechercher dans le dictionnaire, à lire, à construire, à faire de la musique, etc. - je documente un peu sur Instagram
💡 Documenter leur enfance : je note toutes leurs questions (j'aimerais en faire un insta/podcast/livre avec elles)
🤨 Documenter mon rôle de père : mes doutes, mes peurs, mes actes. J’écris pas mal, je leur envoie des emails sur une boîte que j’ai créée il y a un an, que je leur transmettrai le moment venu
3. Aider les autres
🩺 En lançant Tribu Santé pour donner du sens à l’enfance autour de la maladie, l’aidance et la mort que nous avons vécu avec mon frère.
🙌 En m'engageant dans l'Association des Parents d'Élèves Indépendants de l'école de mes filles.
4. Faire de l'argent
Pour soutenir mon style de vie et rester aligné avec mes convictions.
💪 En mettant à profit mon passé, mes compétences et ma vie actuelle en tant que Coach pour aider les gens - tout est sur samuel.coach
⚙️ En mettant à profit mes compétences en aidant les boîtes en Content Marketing (SEO, Vidéo, Image), Product et Orga d'équipe - tout est sur samuel.team
🎓 En lançant des cours et formations (je commence timidement avec des cours pour littéralement lancer son site en 2minutes)
Bref, j’essaie de vivre aligné avec mes convictions.
Avec mes dissonances (comme la moto, qui est une passion venue de nulle part en Juillet de cette année, c’est du loisir et j’ai conscience de l’effondrement en cours alors je vis avec).
J’essaie surtout de vivre le changement que je veux voir advenir avec le fait d’élever mes filles dans le faire (et pas le être).
Dans le fait de mettre ma vie perso en premier.
Ou encore de vivre de mon statut d’indépendant (pas tous les jours faciles).
Le lendemain matin, je me lève tôt, je vais courir.
Mes pensées foisonnent.
Le décor est sublime.
La veille, il faisait 25 degrés, je suis tout rouge.
Ce matin, il fait 10 degrés, tout gris (comme mes cheveux qui commencent…)
C’est ce que j’aime avec cet endroit, l’imprévisibilité.
On doit s’adapter en permanence.
J’ai aussi des pensées sur les vagues.
Comme une métaphore de la vie.
Apprendre à surfer sur ce qui arrive, plutôt qu’à vouloir tout contrôler.
Ça ne fonctionne pas. On ne contrôle pas grand-chose de toute façon.
On peut vivre une vie intentionnelle, mais toujours selon un contexte donné.
Je crois que nous devons apprendre à surfer avec l’incertitude.
(tiens, faut que je me mette au surf moi!)
J’ai donc fini cette carte Disney juste avant mon late checkout à 14h.
Je règle, je quitte l’hôtel.
Je me sens chanceux d’avoir pris cette journée de recul.
J’ai travaillé suffisamment l’année précédente pour me permettre de m’octroyer ce temps-là (et cet argent-là).
J’ai pris ce bout de nappe, j’ai écrit le lieu et la date.
J’ai repris la route.
J’ai cherché un magasin “Action” sur la route pour acheter un cadre et encadrer cette nouvelle représentation de ma (future vie).
Comme une sensation d’avoir posé sur papier des mois de réflexion.
Un-réalignement.
Qui m’apaise.
Me donne une boussole. Un cap (que dis-je…)
Jusqu’au prochain ré-alignement.
Ce tableau m’accompagne au quotidien, il est une carte de mon cerveau.
J’avance.
Je le consulte.
Je bâtit.
Petit à petit.
Merci de m’avoir lu.
J’ai 1500 notes iPhone en attente d’édition. Je ne sais pas quand ni comment je les éditerai, mais tout ce que je sais, c’est que j’aime écrire.
Avec toute ma compersion,
Samuel